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Les Visiteuses d’Isabelle Roussel

Des nouvelles de nos membres ! Isabelle Roussel chemine avec JMG Le Clézio, d’une thèse soutenue en 1991 à trois essais publiés et cinq ouvrages collectifs dirigés, de la co-fondation (2004) à la présidence de l’Association des Lecteurs de J.M.G. Le Clézio. Croisant littérature contemporaine et muséographie, elle publie aux éditions Invenit Les Visiteuses.

Balade en 52 semaines à la rencontre de peintures, sculptures, vidéos, dessins vus dans les musées de la Région Hauts-de-France avec quelques incursions hors les murs et en Belgique. Ni guide touristique, ni leçon d’histoire de l’art, entre sensibilités singulières et connaissances des œuvres, quelle écriture inventer pour vivre les regards émotions des visiteuses et de quelques visiteurs ? Instantanés poétiques, autoportrait en musées ou fragments d’un parcours amoureux.

Quatrième de couverture :

Dans un musée ou lors d’une exposition, qui visite, qui est visité ? oeuvre et spectateur se rencontrent, se font accueil : l’expérience esthétique est d’hospitalité. Ainsi, dans cet ouvrage, Isabelle Gillet vient « visiter » 52 oeuvres présentées soit dans les musées de la Région Hauts-deFrance, soit dans des expositions temporaires. Et de cette fréquentation, où l’écrivaine reçoit autant qu’elle est reçue, naissent, comme autant d’instantanés sensibles, 52 déclinaisons du féminin. Ainsi, au fil des rencontres et des pages, la femme, peinte ou sculptée, est-elle tantôt «Altière», «Vibrante», «Quotidienne», ou encore «Mesurée» ou «Joyeuse». Chacune, à sa façon, vient réveiller l’écrivaine, la bouscule parfois, et, toujours, lui fait écho. L’oeuvre d’art est terrain d’entente, travail de reconnaissance. Aussi, l’écriture en regard, dans un permanent mouvement dehors/dedans, est-elle double : texte poétique issu des profondeurs et présentation des oeuvres alternent, et, l’un et l’autre, l’un avec l’autre, nous invitent à lire autant qu’à regarder. Et nous aussi, grâce à Isabelle Gillet, nous sommes visités.

Isabelle Roussel, HDR à l’Université d’Artois (Textes et cultures UR 4028), est l’autrice de La Langue de Marie Morel (éditions du Regard), du catalogue sur le fonds de livres d’artistes Michel Butor pour la Fondation Martin Bodmer (Genève), du recueil poétique J’ai besoin de nos corps avec la peintre Mylène Besson (éditions Notari) et de la petite anthologie Le Goût des musées avec Serge Chaumier (Petit Mercure de France). Commissaire d’expositions, elle accompagne la création de projets muséographiques et conduit des ateliers d’écriture au sein du master Expographie Muséographie de l’université d’Artois (Arras).

Vers l’éditeur

Pour suivre l’actualité de nos membres

Ecritures lecléziennes après 2008

Nouvelle publication de MARÍA JOSÉ SUEZA ESPEJO (EDITORA) , ANDRÉ-ALAIN MORELLO (EDITOR) aux éditions Comares (Grenade).

Prologue et sommaire disponibles en ligne ici (articles en français)

Quatrième de couverture

Ha transcurrido ya más de una década desde que el escritor francés Jean Marie Gustave Le Clézio fuese galardonado con el premio Nobel en 2008, máxima distinción literaria internacional, como broche a una dilatada carrera literaria. El conjunto de su obra ha sido ampliamente estudiado por investigadores de todo el mundo. Los trabajos más recientes analizan con atención las obras post-Nobel, en relación con sus posibilidades de continuidad o desviación con respecto a los títulos anteriores a 2008. 
Las distintas contribuciones de este volumen reflexionan en torno al conjunto de su obra, pero muchas de ellas prestan especial atención a los textos posteriores a 2008. Algunas constantes observadas merecen una consideración especial, tales como, entre otras, su actitud comprometida con temáticas candentes contemporáneas, su inquebrantable interés por las cuestiones interculturales, la aparición permanente de personajes infantiles o adolescentes, el estilo poético de su prosa, o la nueva mirada literaria hacia el continente asiático. 
Por otro lado, se hace balance de la reacción posterior de distintos ámbitos culturales ante la concesión del premio de la Academia Sueca: artista invitado en el Museo del Louvre en 2011, conferenciante de honor en diversas universidades chinas -conferencias recogidas en 2019 en Quinze causeries en Chine. Aventure poétique et échanges littéraires-, o la publicación del prólogo al catálogo de la exposición conmemorativa del cincuentenario de la muerte de su admirado Jean Giono, celebrada en 2020 en el Museo de las Civilizaciones Europeas y Mediterráneas (MuCem) de Marsella y que tituló Giono le révolté. 
De este modo, Écritures lecléziennes après 2008 consuma una revisión actualizada de los títulos del escritor francés, con especial atención a las obras posteriores a 2008, hasta llegar a las más recientes: -Avers. Des nouvelles des indésirables (2023)-, contando como elemento de contraste con una larga lista de títulos publicados desde su opera prima, Le Procès-verbal, aparecida en 1963.

Article : « POÉTIQUE DE L’HÉTÉROGÉNÉITÉ LINGUISTIQUE DANS L’ŒUVRE DE J.M.G. LE CLÉZIO »

Raja Jadlaoui (University of Sfax)

Abstract. The linguistic heterogeneity in the work of J.M.G. Le Clézio is the sum of a whole initiatory journey which began with his trips all over the world. But his identification with Mauritius, where he spent most of his life, had a profound effect on his writings which, over the years, became more heterogeneous than hybrid both on the discursive and the enunciative level, thereby recalling the mixed-race and tolerant culture of the island. Consequently, the Leclezian text has become a series of signs and morphemes from different languages and dialects forming composite and heterogeneous syntagms, close to gibberish, honoring the voices of the cosmos and the era of kitsch. This article seeks to identify the Leclezian language practices and tries to find on which linguistic technique the discourse is based, knowing that basically, the psychosocial education of the writer, his wanderings and his ideals have encouraged him to engage to denounce a certain “linguistic colonialism”.

Keywords: heterogeneity; hybridity; foreign language; onomatopoeia; psychosocial; colonialism; world literature.

Article disponible en pdf dans sa version française ici.

Saint-Malo : Le Clézio, cet étonnant voyageur

J.M.G. Le Clézio était l’invité du Festival des Etonnants Voyageurs à Saint-Malo (juin 2023). Il y a donné des nouvelles des indésirables.

© Francesca Mantovani – Gallimard

L’une de nos membres, fidèle de la première heure, Jacqueline Jacomella, a assisté à l’intervention de l’écrivain en visio-conférence. Voici son témoignage :

Je suis allée pour la première fois au Festival Etonnants Voyageurs à Saint Malo, festival qui ne ressemble à aucun autre, dixit J.M.G.Le Clézio. Avant la rencontre, Elie Guillou a lu un extrait d’Avers, « La rivière Taniers », sublime ! Le Clézio a reconnu avoir eu les larmes aux yeux. La suite de la rencontre s’est déroulée aux côtés d’Ananda Devi, de Natasha Kanapé Fontaine, et d’Abdourahman Waberi.

La page du Festival des Etonnants Voyageurs consacrée à Le Clézio : ici.

L’Île Equinoxe, anthologie poétique de Jean Fanchette

« La poésie de Jean Fanchette est exigeante, elle est authentique dans chacune de ses paroles, dans la richesse de son rythme, la valeur de ses mots. Il n’est pas indifférent que dans le monde moderne, imbu de théorie et assourdi de certitudes, ce soit cette voix très ancienne, qui charrie toute la complexité et l’originalité de la culture mauricienne, il n’est pas indifférent que ce soit cette voix-là qui nous donne foi dans la poésie. » J. M. G. Le Clézio

L’Île Équinoxe, anthologie poétique de Jean Fanchette, poète, éditeur et neuro-psychanalyste (Île Maurice 1932 – Paris 1992) rassemble, selon le plan laissé par avant sa mort, les différents recueils composant son œuvre poétique. Empreints de rigueur formelle, ces écrits disent la nostalgie de l’île d’origine, abandonnée très tôt pour la patrie d’exil : « Je ne suis pas d’ici. Je ne suis plus d’ailleurs. » Cet arrachement ne laisse plus au poète qu’une « identité provisoire ». L’Île Équinoxe est traversée par la voix vibrante d’un homme qui, grâce à l’aventure du poème, peut se réapproprier un monde perdu.

À lire – Jean Fanchette, L’Île Equinoxe, préface de J.M.G. Le Clézio, postface de Michel Deguy, réédition chez Philippe Rey, 2023.

Evénement : Maison de la poésie, Paris. Mercredi 24 mai 2023 à 20 h

Programme :

Lecture & rencontre : L’Île ÉquinoxeAnthologie poétique de Jean Fanchette
– Lecture par Anna d’Annunzio
– Entretien avec Philippe Rey & J.M.G. Le Clézio (en duplex des États-Unis), animé par Julien Viteau

Philippe Rey : « Jean Fanchette avait compris que l’homme se construit par ses errances dans d’autres univers que le sien ». Lien vers l’entretien.

François Héran et J.M.G. Le Clézio à propos du projet de loi sur l’immigration

Alors que le projet de loi sur l’immigration pourrait redevenir rapidement d’actualité, le journal Politis a réuni François Héran, professeur au Collège de France, et Jean-Marie Gustave Le Clézio, prix Nobel de littérature, pour dissiper les fantasmes et les erreurs sur le sujet à l’occasion d’un entretien.

Entretien à lire ici

Au Musée Nobel

Lors d’une escapade à Stockholm, courant décembre 2022, j’ai visité le Musée Nobel, et ai suivi une courte visite guidée fort intéressante…

Musée Nobel, Stockholm (photo : Philippe Dehalu)

Il est de coutume que les Prix Nobel offrent à l’Institution un cadeau de leur choix à l’occasion de la cérémonie de remise des Prix. Le Musée comporte une section de vitrines qui présentent quelques-uns de ces cadeaux. Tous les lauréats n’ont pas cet honneur, mais J.M.G. Le Clézio est parmi les heureux élus.

Son cadeau est à son image, simple mais chargé de ces messages qu’il nous transmet à travers son oeuvre : une noix de tambalacoque.

Musée Nobel, Stockholm (photo : Philippe Dehalu)

Cet arbre, qui n’existe qu’à Maurice, ne pouvait germer que si ses graines durcies en une noix avaient été ingérées par le dodo, étaient passées par son gésier et restituées à la terre dans ses déjections (Processus d’endozoochorie, Wikipedia). 

Les treize derniers tambalacoques de Maurice, âgés de plus de 300 ans, ont pu être sauvés dans leur procréation en utilisant des dindons américains, et plus récemment des techniques manuelles.

Philippe Dehalu