Prix Fu Lei pour la traduction chinoise d’Alma par Zhang Lu

Ce samedi 18 novembre, le palmarès du 15e Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition a été dévoilé lors de la cérémonie de remise des prix qui s’est tenue à Canton au sein de l’Institut des Arts d’Orient.

Pour la catégorie « Littérature », le prix est décerné à Zhang Lu pour sa traduction de Alma de J.M.G. Le Clézio, paru chez People’s Literature Publishing House / Shanghai 99 Readers Culture.

La cérémonie s’est déroulée en présence du consul général de France à Canton, Sylvain Fourrière, ainsi que de nombreuses personnalités du monde littéraire, notamment le professeur et critique littéraire Xie Youshun, l’écrivain Wang Weilian et l’écrivaine Muriel Barbery, tous les trois membres du jury invités de cette édition.

Créé en 2009, le Prix Fu Lei récompense chaque année les meilleures traductions du français vers le mandarin. Dans son allocution, Bertrand Lortholary, ambassadeur de France en Chine, a rappelé l’importance du rôle du traducteur dans les échanges culturels entre les deux pays. « Il en est un maillon essentiel car il rend possible un dialogue littéraire et intellectuel entre nos cultures » a précisé l’ambassadeur, « Le traducteur nous permet de mieux nous comprendre, et de faire de nos différences un sujet de discussion et d’échanges, un objet de curiosité et d’études. »

Maîtresse de conférences au département de français à l’Université de Nanjing, Zhang Lu a soutenu sa thèse sur le thème de la nature chez J.M.G. Le Clézio en cotutelle (Université de Nanjing et Université Paris IV). Elle a publié plusieurs études académiques sur l’œuvre de Le Clézio en Chine et en France. Elle a également traduit les œuvres littéraires et de sciences humaines et sociales suivantes : Révolutions, Gens des nuages (deux fois finaliste du Prix Fu Lei), Voyage au pays des arbres de Le Clézio, Érotisme de Georges Bataille, Pornographie du temps présent d’Alain Badieu, La Vie d’Irène Némirovsky, Que pense la littérature ? , etc.

Le mot du jury : « Alma traduit par Zhang Lu démontre bien la vision multiple que peut détenir Le Clézio au-delà du prisme dominant de la société occidentale. La traduction incarne fidèlement le style d’écriture original de cet auteur classique. L’intégration habile de citations provenant de ses propres connaissances ainsi que de son expérience personnelle renforce cette impression. Cette traduction se distingue particulièrement par son traitement des dialectes locaux, véhiculant ainsi une riche image de ceux-ci. »

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