JMG Le Clézio parle à La Grande Table suite à l’article dans « Le Poste »

Lien à l’article sur France Culture, 11 juin 2019

« J. M. G. Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008, nous parle de « Quinze causeries en Chine » (Gallimard, 2019), une réflexion sur son rapport à la lecture, à la littérature et aux grandes œuvres qui l’ont marqué.

Auteur de Le Procès-verbal (1963), qui l’a rendu célèbre, détenteur du prix Renaudot en 1963 et du prix Nobel de littérature en 2008, Jean-Marie Gustave Le Clézio est connu pour son intérêt pour les cultures éloignées, et notamment pour le Mexique, où il dit avoir ressenti un choc culturel. En 2010, l’ordre de l’Aigle aztèque mexicain lui sera même accordé en tant que « spécialiste des civilisations antiques mexicaines ».

En réalité, je ne suis de nulle part, ce qui me permet de me sentir partout chez moi.                            
(J.M.G. Le Clézio, Quinze causeries en Chine, Gallimard,  2019, p.44)

Ouvrir un livre, c’est comme ouvrir une fenêtre et entrer dans un monde qui ne va pas vous ressembler mais vous changer.[…] Les livres donnent cette impression de la possibilité d’un voyage.      
(J.M.G. Le Clézio)

Dans les années 1960 déjà, son oeuvre se centre sur les thèmes de l’enfance et de l’ailleurs (_Terra Amata,_1967, Le Livre des fuites, 1969), allant jusqu’à critiquer la culture mercantile occidentale et la mondialisation (La Guerre, 1970). En 2001, il déplore que « l’institution littéraire française, héritière de la pensée dite universelle des Encyclopédistes, [ait] toujours eu la fâcheuse tendance de marginaliser toute pensée de l’ailleurs en la qualifiant d’ »exotique » ». En mars 2007, il est l’un des signataires du manifeste intitulé Pour une littérature-monde en français, qui invite à la reconnaissance d’une littérature de langue française qui ne reléguerait plus aux marges les auteurs dits « francophones ».

L’Europe est destinée à se construire sur ses diversités, ses divergences, y compris sur ses peuples récemment immigrés.                  
(J.M.G. Le Clézio)

Je suis angoissé dans les villes qui ne changent pas.              
(J.M.G. Le Clézio)

Après un précédent roman se déroulant en Corée (Bitna, sous le ciel de Séoul, 2018), il met la Chine à l’honneur avec ses Quinze causeries en Chine, cinq conférences prononcées dans l’Empire du Milieu autour des oeuvres qui l’ont marqué et de son rapport à la littérature.

Les idéogrammes chinois donnent une familiarité avec l’esprit de la Chine, ils donnent un aspect très logique du monde.                    
(J.M.G. Le Clézio)

Depuis que je suis très jeune, je voue un culte à la culture et à la civilisation chinoises, dans tous leurs aspects, y compris dans leurs contradictions au temps de la révolution. »                            
(J.M.G. Le Clézio, Quinze causeries en Chine, Gallimard,  2019, p.44)

Extraits sonores :

  • Francois Cheng (For intérieur, 10/02/2002)
  • Mona Ozouf (L’Humeur vagabonde, 02/02/2019)
  • Jorge Luis Borges (Hors Champs, 07/10/2010)