Ymra Patricia Balleza Dávila

Désert a été le premier roman que j’ai lu de Le Clézio, à ce moment-là j’étais en Licence. Maintenant je suis doctorante à l’Université Paris-Sorbonne. Mon sujet de recherche est « Les silences dans l’œuvre de Juan Rulfo et de Jean-Marie Gustave Le Clézio ». Mon travail analyse et compare les silences des paysans et des indigènes mexicains à partir d’une lecture poétique et rhétorique dans un corpus de textes assez large. Il décortique aussi le silence sous un autre angle, celui de la contestation sociale.

Parmi toute la production le clézienne il y a beaucoup de textes que j’aime, mais si je dois en mentionner quelques-uns, je peux dire : Haï, Le rêve mexicain ou la pensée interrompueTrois villes saintes, Ourania.

Par ailleurs, je trouve intéressant le fait que cet auteur se soit identifié aux indigènes et qu’il ait appris à parler la langue des Purépechas. Il y a une thèse d’Yvonne Cansigno « El indio y la indianidad » qui analyse toute la production de Le Clézio jusqu’en 1997. Ce travail présente un schéma historique de trois points qui exposent l’idée de la indianidad chez l’auteur (l’époque préhispanique : le paradis ; l’époque de la conquête : la perte ; et l’époque de la colonisation qui mène à l’exploitation et à la nostalgie du passé) et ceux-ci se reflètent aussi dans l’œuvre dite non mexicaine de l’auteur. En conséquence, ce qui m’intéresse c’est le discours et les textes qui mènent à une réflexion liée à la culture des peuples autochtones du monde.

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