lourdes carriedo lopez

Madrid, Espagne

Ma découverte de Le Clézio date de 1986. Je flânais dans les librairies de Paris, où je travaillais à ma Thèse de Doctorat (La métaphore spatio-temporelle dans la poésie de Jules Supervielle). Je suis tombée alors sur La ronde et autres faits divers, un texte qui, après de longues années comme lectrice de Le Clézio et enseignante de littérature française contemporaine à l’Université Complutense de Madrid, continue de me bouleverser pour son tragique net et dépourvu. Sont venues par la suite les lectures des récits -histoires, saisons ou romances- imbus d’une poéticité qui a fait l’objet d’un de mes projets de recherche, autant que des romans admirables dont je distinguerais (sans que cela ne signifie nullement de choix exclusif) les suivants: Le procès verbal, ce texte nouveauromanesque dont l’interprétation s’avère pour moi inépuisable; Désert, ce roman poétique et historique dont le paysage extasique -peaufiné plus tard dans l’extraordinaire Gens des nuages– me situe au « Royaume de mon enfance », le Maroc; Onitsha et l’Africain, ces textes à prégnance autobiographique m’engageant à partager le rêve d’une Afrique cruelle, sensorielle et mystérieuse; La Quarantaine, ce roman au rythme ressassant qui intègre si parfaitement les vibrations cosmiques; Révolutions, cet ouvrage qui explique tant de choses au sujet de l’histoire et personnelle et collective; etc, etc. Mais, comment s’en tenir là, s’agissant d’un auteur qui vous passionne?

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