keith moser


Starkville, USA

J’ai découvert la prose du lauréat du Prix Nobel lors de mon dernier semestre de cours comme étudiant de doctorat à l’Université du Tennessee, en 2003. Avant ce séminaire des « romanciers contemporains » de langue française, je pensais écrire ma thèse sur Proust. Cependant, après avoir lu Le Chercheur d’or et Désert dans ce séminaire, j’ai tout de suite changé d’idées. Au début, c’était la prose lyrique de l’écrivain franco-mauricien qui m’a attirée. Apres avoir indiqué mes intentions d’écrire sur Le Clézio à la directrice de mon comité de thèse, j’ai commencé à lire toute son œuvre et tous les ouvrages critiques consacrés à l’écrivain. Quand j’ai plongé dans mes lectures lecléziennes, j’ai découvert une véritable complexité et une diversité dans une forêt de paradoxes. Grâce à mes heures de lecture interminables, j’ai trouvé un penseur qui était plus riche que je l’avais imaginé durant mes premières impressions. À cause de la diligence et de l’exigence de ma directrice de comité (Dr. Karen Levy), mon éditeur (The Edwin Mellen Press) a publié ma thèse soutenue en 2007 sans demander de modifications à l’exception du titre. Comme de nombreuses autres maisons d’édition, Mellen Press exige qu’un chercheur qui n’a rien publié auparavant sollicite la collaboration d’un professeur distingué pour une préface à son premier ouvrage. Après avoir lu mon manuscrit intitulé « Privileged Moments » in the Novels and Short Stories of J.M.G. Le Clézio: His Contemporary Development of a Traditional French Literary Device, Dr. Bruno Thibault a écrit la préface et c’est grâce à lui que je fais partie de L’Association des Lecteurs de Le Clézio dont je suis fier d’être membre. Après l’apparition de mon premier ouvrage critique, j’ai décidé d’inviter l’écrivain franco-mauricien sur mon campus à l’Université du Mississippi State. Grâce à cette visite qui a duré pendant une semaine, j’ai maintenant un rapport personnel avec l’œuvre de Le Clézio et plus seulement intellectuel. En vivant des expériences inoubliables à ses côtés, j’ai pu apprécier l’homme pour lequel j’ai beaucoup de respect, et l’écrivain pour son œuvre immense, complexe, et diverse.

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