Roubaix, France
Une enfance entre la baie de Somme et les montagnes des Abbruzzes me sensibilise aux paysages et aux entre-deux. Ceux que je lis dans l’œuvre de Le Clézio, entre mer et terre, entre deux pays ou cultures, entre rêve et réalité, entre « je » et un « autre ». Venue à Le Clézio par la lecture, au collège, de La Guerre j’ai senti la vibration de cette écriture. J’ai ensuite partagé la musique, l’ouverture, la dimension interculturelle de cette œuvre et la compassion qui en émane avec mes élèves de lycée puis avec mes étudiants (comme maître de conférences habilitée à diriger des recherches): Mondo, Haï, Gens des nuages, L’Africain, Raga… En 2012, après six ans de vice-présidence, j’ai pris le relais de la présidence avec l’équipe constituant le bureau : Jacqueline Jacomella, Yonay Pinto et Fredrik Westerlund. En 2015, j’ai passé le relais et me suis engagée dans la rédaction en chef de la revue (2015-2020).
J’ai publié des études sur le cinéma, la danse, sur le dialogue entre les arts, un dialogue qui innerve aussi les écrits de Le Clézio, auteur de prédilection depuis ma thèse en 1991 (suivi de publications dont JMG Le Clézio, L’œuvre féconde, aux éditions Passages) jusqu’à la direction de collectifs comme Le Clézio aux lisières de l’enfance, numéro 23 des Cahiers Robinson, numéro 55 de Roman 20/50, sans compter deux numéros des Cahiers J.-M.G. Le Clézio. Grâce à Le Clézio, j’ai découvert les œuvres de Rulfo, de Georges Lemoine, d’Edmond Baudoin et de bien des auteurs francophones. La lecture offre ces passages, le Clézio tout particulièrement.
Des entre-deux à l’œuvre plurielle, je retiens la « parole du doute ». L’Inconnu sur la terre reste mon livre de relecture, celui avec lequel je me sens en accord, toujours.
Pour mieux connaître mes écrits et activités curatoriales : ici.