Vaasa, Finlande
Au début des années 1990, quand j’allais préparer ma licence en lettres françaises à l’Université d’Åbo Akademi, mon maître de conférences m’a proposé la lecture de Jean-Marie Gustave Le Clézio, nom qui m’était inconnu jusque là. « C’est un nom pour le futur » a-t-il dit. À la bibliothèque du département, j’ai cherché un recueil de nouvelles, dont j’ai choisi la plus courte. Ainsi, mon premier travail sur Le Clézio fut quelques pages sur « L’échappé » de La ronde et autres faits divers. J’ai fait mon mémoire de maîtrise sur le recueil plus tard.
À l’époque, la recherche sur Le Clézio était peu accessible. Dans tout le pays, il n’y avait qu’un exemplaire d’une monographie sur lui, dans tous les pays nordiques, il y en avait à peine cinq. J’ai passé des mois dans des bibliothèques différentes à parcourir les bibliographies générales pour trouver quoi que ce soit sur l’écrivain.
Puisque Le Clézio était très peu connu à l’époque et qu’il était fastidieux de tracer des écrits sur lui, j’ai mis en ligne une version modifiée d’une partie de mon mémoire de maîtrise, appelé « Bio-bibliographie », ainsi que la bibliographie que je me suis développée. Voilà la naissance de mon site.
Après quelques années comme linguiste et homme d’affaires, je suis retourné au milieu universitaire, d’abord à Upsal, Suède, puis à l’Université de Helsinki, Finlande, où j’ai soutenu une thèse de doctorat sur le thème fluvial dans l’écriture romanesque de l’auteur. Depuis peu, je suis maître de conférences de la langue et la culture françaises à l’University of Eastern Finland à Joensuu.