Saint Leu la forêt, France

Depuis Désert jusqu’à Ourania, j’ai lu Le Clézio en suivant avec empathie les errances des personnages, avec une fascination pour les espaces et les cultures qu’ils traversent. J’aime comment l’écriture fait voix dans cette lecture, comment se rencontrent les émotions et les paysages.

Dans ma thèse en 2005, Georges Lemoine, illustrer la littérature (XX è siècle), j’ai consacré un chapitre à l’illustration que Georges Lemoine a créée pour les contes et nouvelles de Le Clézio éditées chez Gallimard jeunesse (Lullaby, Celui qui n’avait jamais vu la mer, Peuple du ciel, Balaabilou, Pawana, …)

Les livres illustrés révèlent la rencontre de deux imaginaires proches et Lemoine offre une illustration cohérente qui tout en s’harmonisant avec l’épure et la musicalité de l’écrivain, en amplifie les symboles et les perceptions visuelles, cette étude croisée a aussi fait l’objet de cours en licence et master pour montrer un des « mariage d’âmes » que permet l’illustration de grands écrivains.

Dans la revue Le Clézio aux lisières de l’enfance, Cahiers Robinson n°23, sous la direction d’Isabelle Roussel-Gillet j’ai présenté l’illustration dédoublée dePeuple du ciel édité en album en 1991 et qui a reçu le Prix de la Société des gens de Lettres.

Par cette approche de l’univers visuel de l’œuvre de l’écrivain, l’attention prêtée aux illustrations m’a donné l’occasion de multiples relectures de Le Clézio, sans que jamais le plaisir ne s’épuise.