antonia hensen

Vevey, Suisse

J’ai quitté l’Italie à sept ans pour la France, c’est là que j’ai obtenu ma Maîtrise d’Italien en 1977. Au gré de mes séjours à Amsterdam, Bruxelles, Milan, Paris, j’ai enseigné le FLE. Tous mes déplacements m’ont sensibilisée aux thèmes de l’immigration, du déracinement, de la solitude, tellement présents chez Le Clézio. Dans les cours d’alphabétisation, j’ai côtoyé des femmes à l’image de Lalla, la jeune fille de Désert, pauvres mais dignes, gardant sans doute au fond d’elles-mêmes le souvenir du bleu de leur ciel, de la chaleur de leur soleil.

En effet, la difficulté de vivre et le manque de ressources contrastent avec la beauté d’une nature éternelle, envoûtante, peuplée de mythes et de légendes. C’est cet aspect magique qui permet l’évasion, le rêve, la découverte d’un autre univers, tel que je l’ai ressenti dans La Quarantaine, que je préfère chez Le Clézio, cet écrivain discret, attachant et mystérieux, au style épuré et poétique, avec qui je vais cheminer longtemps pour explorer l’immensité de son œuvre.

Une belle rencontre littéraire, fruit du hasard, pour le plaisir de la lecture.

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