Les premières rencontres et l’assemblée générale se sont déroulées à Nice entre le 12 et le14 avril 2007, ce qui nous permit de combiner une nécessité administrative et un moment d’échange à propos de l’ouvre et de l’auteur.

Né à Nice le 13 avril 1940, Le Clézio a toujours entretenu un rapport ambivalent avec cette ville, fait d’attachement passionné et de dépit. En accord avec l’analyse de Gracq qui montre ce lien dialectique entre « La Forme d’une ville » et l’imaginaire d’un écrivain, nous voudrions partir sur les traces de Le Clézio à Nice, retrouver l’empreinte sur sa sensibilité et son oeuvre du climat, du site, de l’histoire, des spécificités culturelles de la ville où il a passé son enfance et son adolescence. L’occasion était donnée de mettre en regard le Nice référentiel (y compris dans son évolution sociologique) et le Nice littéraire de Le Clézio.

Nous organisions cette rencontre dans l’arrière-pays niçois où la famille le Clézio s’est réfugiée pendant la guerre, mais nous avions prévu également des passages dans les musées de la ville de Nice, tous liés à l’ouvre : Musée archéologique Terra Amata, musée Matisse sur la colline de Cimiez, musée d’art moderne, Le Clézio ayant entretenu des relations avec les artistes de l’Ecole de Nice. Des témoignages ont été recueillis auprsè de gens l’ayant connu à l’époque, comme celui de Mr Jardel.

L’enfance à Nice c’était aussi un contexte historique (l’occupation de la ville d’abord par les Italiens puis par les Allemands, le repli de la famille de l’auteur à Roquebillière et Saint-Martin de Vésubie; la guerre d’Algérie, la ville étant une des premières, avec Marseille, à accueillir les réfugiés.

Le voyage à Nice permit de nourrir le noyau du premier Cahier Le Clézio consacré à la période niçoise de l’écrivain.