claude cavallero

Claude Cavallero

Belley, France

J’ai découvert Le Clézio au tout début des années quatre-vingt. J’habitais à l’époque sur une île bretonne, et je me suis immédiatement senti en accord avec la manière dont l’auteur évoquait sa relation à l’espace, aux éléments. Par-delà la présence de la mer, au gré des vents et des embruns, l’insularité tisse en nous des liens particuliers… J’ai lu d’abord Désert, qui reste l’un de mes textes préférés. Et par la suite, j’ai eu envie de nouer un dialogue critique avec l’ensemble de l’œuvre. J’étais fasciné par cet art du décalage, cette dérive perpétuelle de l’écriture leclézienne sur l’axe des formes et des genres. J’ai conçu un mémoire de maîtrise composé de textes et de poèmes, qu’une amie des Beaux-Arts a illustré. Puis en 1992, j’ai soutenu à Rennes une thèse de doctorat – Le Clézio ou les marges du roman – sous la direction de Francine Dugast. J’ai pu alors établir un vrai dialogue avec Jean-Marie Le Clézio au cours d’entretiens qu’il m’a accordés à Nice (le volet littéraire, publié en 1993, a été repris dans le numéro d’hommage de la revue Europe n° 957-958 de janvier-février 2009). Enfin, j’ai soutenu à Chambéry en 2006 une thèse d’habilitation – Le Clézio, témoin du monde – dont la version éditoriale est parue chez Calliopées en 2009. J’ai appelé de mes vœux la création de notre association afin de rompre un isolement de lecteur que nous fûmes nombreux à déplorer lors du colloque de Toulouse en 2004.

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