ACTUALITE – Préface de J.M.G. Le Clézio

Président de l’Institut de recherche et d’innovation de Paris, le sociologue Bernard Stiegler publie avec le Collectif Internation « Bifurquer », accompagné d’une lettre-préface de J.M.G. Le Clézio, et d’une postface d’Alain Supiot.

Cet essai propose une analyse des enjeux à la fois scientifique, économique, politique et social, sur les plans les plus divers, des grandes crises sanitaires, climatiques, sociales ou psychiques pour habiter autrement sur terre.

En voici la quatrième de couverture :
« La pandémie qui a paralysé le monde en quelques semaines révèle désormais comme une évidence l’extraordinaire et l’effroyable vulnérabilité de l’actuel « modèle de développement », et la potentielle multiplication de risques systémiques combinés qui s’y accumule. Elle prouve que ce modèle est condamné à mort, et qu’il nous condamnera à mort avec lui, où que nous soyons dans le monde, si nous ne le changeons pas.

Dans l’ouvrage qui suit, est donc posé comme base du travail collectif qui l’a produit que ce modèle destructif de développement atteint ses limites ultimes, et que sa toxicité, de plus en plus massive, manifeste et multidimensionnelle (sanitaire, environnementale, mentale, épistémologique, économique), est engendrée avant tout par le fait que l’économie industrielle actuelle, repose dans tous ses secteurs sur un modèle physique dépassé.

Pour transformer nos sociétés et lutter contre l’entropie – forces de destruction de la biodiversité, du climat, du psychisme – il s’agit d’en reconsidérer complètement les fondements (notamment les bases de notre système économique à la lumière des sciences et de la thermodynamique) et la trajectoire.

Il nous faut urgemment changer de modèle économique et articuler différemment les pratiques locales et macroéconomiques en repensant le territoire et la localité.

Les contributeurs de cet ouvrage proposent également de développer une société contributive avec un revenu éponyme qui revaloriserait tous les métiers du lien.
Ils réinterrogent également la question du travail dans nos sociétés en s’inspirant du colloque « Le travail au XXIe siècle », organisé par Alain Supiot au Collège de France dans le cadre du centenaire de l’OIT (Organisation internationale du travail).

Refondre le droit et la comptabilité des États et des entreprises, repenser la recherche dans l’optique du long terme pour la déconnecter des intérêts privés, reconsidérer dans une optique de partage la révolution numérique… sont également des impératifs dûment développés par des spécialistes de renom. C’est pour établir un diagnostic précis et préconiser une méthode générale afin de sortir de cet état de fait sans droit que le présent ouvrage a été écrit. »

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