cahiers le clézio numéro 5 : « la tentation poétique »

Cahiers 5

ISBN: 978-2-35120-041-4
202 pages
Prix : 23.00 €
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coordinateurs du numéro : claude cavallero & jean-baptiste para

Mais que serait un numéro consacré à la tentation poétique sans réel passage à l’acte ? Ce cinquième numéro des Cahiers J.M.G. Le Clézio s’ouvrira à la parole poétique qui en forme l’argument par un « cahier de création » où, autour du poète Bruno Doucey, des contributions d’hommage pourront naturellement venir prendre place.

sommaire

Avant-propos de Claude Cavallero : La tentation poétique de J.-M. G. Le Clézio (pdf)

  • Jean-Yves Tadié, À propos du récit poétique, entretien avec Claude Cavallero.
  • Jean-Pol Madou, Le voyage au bout de l’imaginaire : Le Clézio lecteur de Michaux
  • Neige Sinno, Rêves mexicains : J.M.G. Le Clézio et Antonin Artaud
  • Yann Frémy : Mélancolie de Le Clézio : Rimbaud ou le personnage voyou de La Quarantaine
  • Justine Feyereisen, L’île Maurice, une manne perpétuelle pour Malcolm de Chazal et J.M.G. Le Clézio
  • Jean-Luc Steinmetz, Préface aux œuvres complètes de Lautréamont (extrait)

cahier de création

  • Marie-Claire Bancquart, Poèmes
  • Giuseppe Conte, Le grand frère
  • Ananda Devi, Eaux troubles
  • Bruno Doucey, Tropismes

Avec la participation de Gilbert Conan, peintre (couverture et pages intérieures)

j.m.g. le clézio, invité du louvre (5 novembre 2011 – 6 février 2012)

  • Jean-Marc Terrasse, Le Clézio, un écrivain au Louvre ou pousser les murs du musée
  • Isabelle Roussel-Gillet, Petite salle de la chapelle devenue musée monde, avec voiture verte de Chicanos
  • Jacqueline Jacomella, Le Clézio cinéphile
  • Marina Salles, « Les Musées sont des chambres de chants »
  • « Les Chemins de l’interculturel » Entretien avec J.M.G. Le Clézio, réalisé par Martha van der Drift

notes de lecture

présentation des auteurs

l’appel a écriture du numéro 5 était:

L’œuvre littéraire de J.M.G. Le Clézio a été distinguée par le prix Nobel en 2008. Œuvre d’interrogation existentielle et d’ouverture au monde, d’exigence formelle et de liberté, cette création riche et protéiforme entretient des rapports parfois équivoques avec la tradition comme avec l’air du temps des Lettres – ainsi que l’ont montré plusieurs études récentes publiées dans le second volume des Cahiers J.M.G. Le Clézio (2009) à propos des nouvelles et des textes brefsi. L’écrivain a maintes fois affirmé qu’il ne cherchait nullement à transformer les grands standards d’écriture, qu’il s’agisse du roman, de la nouvelle, ou de l’essai littéraire. Si une nostalgie de la parole épique affleure parfois la trame des romans, l’écriture de Le Clézio ne cesse d’illustrer un art de la brisure, de l’analogie et de la parole dévoyée, plaçant sur l’axe du paradigme poétique l’imaginaire qui s’enracine au coeur de la fiction. Cet aspect poétique, par ailleurs lié d’un texte à l’autre à un puissant effet de réticulation qui rend le texte familier au lecteur, lui donne sa « petite musique », n’a pas manqué d’intriguer les critiques, désormais nombreux, qui se sont intéressés à la facture des romans et au style de l’écrivain. Ainsi Miriam Stendal Boulosii, à partir du modèle du « récit poétique » établi par Jean-Yves Tadiéiii, s’est attachée à cerner le substrat poétique comme élément cohésif du récit leclézien, nous invitant, sur la trace d’autres travaux, à reconsidérer la distance, voire le rapport d’exclusion qui s’était établi depuis près d’un siècle, à la suite de Mallarmé et Valéry, entre récit et poésieiv. Il paraît aujourd’hui important d’ouvrir cette démarche narratologique aux imaginaires de la langue et de l’interculture qui peuvent agir comme de véritables forces sémiodynamiques au sein des textes, empruntant leur puissance d’interpellation poétique au conte, au mythe, aux légendes et aux chroniques enfouies d’anciens peuples dominés, mémoires « créolisées » que l’auteur s’emploie à mettre en scène sans répit dans ses romansv. Il conviendra d’interroger ici le rapport d’intertextualité tressé avec les figures de Michaux, Lautréamont, Artaud, Rimbaud, dont les ombres se profilent avec insistance de texte en texte – et auxquels l’auteur a depuis longtemps consacré d’élogieuses pages critiques. De même que Baudelaire, emblématique chantre de la modernité auquel s’est référée Marina Salles, sans oublier les poètes de l’ère africaine et mauricienne, Malcolm de Chazal et Jean Fanchette notamment auxquels l’auteur accorde toujours une attention particulière dans ses propos de circonstancevi. Mais que serait un numéro consacré à la tentation poétique sans réel passage à l’acte ? Ce quatrième numéro des Cahiers J.M.G. Le Clézio s’ouvrira à la parole poétique qui en forme l’argument par un « cahier de création » où, autour du poète Bruno Doucey, des contributions d’hommage pourront naturellement venir prendre place.

Les propositions rédigées en une vingtaine de lignes devront comporter une bibliographie indicative et préciser les coordonnées et l’affiliation du contributeur.

La revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio est éditée par L’Association des lecteurs de Le Clézio aux éditions ComplicitésConsulter l’appel à contributions du numéro suivant.

  1. Contes, Nouvelles & Romances, Les Cahiers J.M.G. Le Clézio, n°2, 2009, Paris, Complicités. 
  2. Miriam Stendal Boulos, Chemins pour une approche poétique du monde, Le roman selon J.M.G. Le Clézio, études romanes n°41, Copenhagen, Museum Tusculanum Press, 1999. 
  3. Jean-Yves Tadié, Le Récit poétique, Paris, PUF, 1978. 
  4. Voir à ce propos l’ouvrage de Dominique Combe, Poésie et récit, une rhétorique des genres, Paris, José Corti, 1989. 
  5. Nous renvoyons aux notions développées par édouard Glissant dans Philosophie de la relation, Paris, Gallimard, 2009. 
  6. On sait que l’écrivain préside à Maurice le jury du Prix littéraire Jean Fanchette.