Martine Colin-Picon

J’ai lu plusieurs livres de JMG Le Clézio, jusqu’au dernier Causeries en Chine. Mais je reste profondément marquée par la lecture de Haï, paru en 1971, dans la collection « Les Sentiers de la création », grand texte d’humilité devant l’humanité. Je suis toujours hantée par sa magie poétique, par le déferlement d’images nappées de silence, en hommage au peuple Indien. Je suis éblouie par ce rythme musical qui pourrait ne jamais prendre fin. Chaque mot semble abreuver le suivant, dans un élan infini…Au commencement était le mot… Art et écriture sont indissolublement mêlés pour un retour à l’origine, à la pureté du monde :« Par le silence, l’Indien sait d’autres langues. Il sait parler oiseau, plante, arbre ; il sait parler terre, et rivière, et soleil. ».

L’œuvre de J.M G Le Clézio a toujours été pour moi une œuvre solaire et j’aime la lumière ! elle me conduit vers Apollinaire à propos de l’art de son temps : « […] j’aime avant tout la lumière et tous les hommes aiment avant tout la lumière, ils ont inventé le feu », Les Méditations esthétiques.

Mon champ de recherche circonscrit à l’œuvre de Georges Limbour, publications : Le Songe autobiographique (1994), Georges Limbour Spectateur des arts en collaboration avec Françoise Nicol (2013), s’étend à un travail biographique sur André Masson (Catalogue raisonné, tome 2, en cours), ainsi qu’à des contributions pour des catalogues d’exposition ; en cours la préparation d’un colloque « Gaëtan Picon et la pensée de l’art », 2021.

 

Paris, France

picon.martine@gmail.com