Justine Feyereisen

J’étais à la recherche d’un sujet de mémoire dans le cadre d’une maîtrise en langues et littératures françaises et romanes à l’Université Libre de Bruxelles lorsque les journaux ont publié en première page : « Le Clézio décroche le prix Nobel de littérature ». C’était le 10 octobre 2008. Dès les premières lignes du Chercheur d’or, j’ai su ce à quoi j’allais m’intéresser : le regard, le médium idéal dont l’auteur joue pour permettre à ses protagonistes d’ouvrir leurs sens aux merveilles du monde et, surtout, le point de rencontre par excellence de l’énoncé et de l’énonciation. Personnellement touchée par le cycle dit « africain » de l’œuvre leclézienne, j’ai décidé d’étudier cette composante narrative dans cinq ouvrages qui présentaient également l’avantage d’interroger la dimension personnelle à des degrés différents, l’auteur avançant tel un funambule sur le fil de la vie et de la fiction : Le chercheur d’orVoyage à RodriguesOnitshaL’Africain et Ritournelle de la faim. Au terme de ce parcours, je me suis rendu compte qu’une foule de questions restait sans réponse. Par leur originalité formelle et leur diversité thématique, les récits lecléziens me semblent une source de discussions inépuisable, des débats également alimentés par leur capacité à faire revivre au lecteur ses propres expériences, tout en lui communiquant ce que représente l’existence de l’homme et de la société. Et c’est précisément ce qui les rend fascinants à mes yeux.

Enseignante-chercheuse, je suis l’auteure d’une thèse de doctorat, intitulée « Pour une dé-scription des sens : l’oeuvre de J.M.G. Le Clézio » (effectuée sous la co-direction de Claude Cavallero, Madeleine Frédéric et Isabelle Meuret à l’Université libre de Bruxelles et l’Université de Grenoble) et de plusieurs articles sur l’oeuvre leclézienne, ainsi que la coordinatrice avec Paul Dirkx du n°12 des Cahiers J.-M.G. Le Clézio, consacré au « Corps ».

Mes intérêts de recherche concernent la littérature en langue française des xxe et xxie siècles (France, Caraïbes, Afrique subsaharienne et océan Indien), les littératures postcoloniales, les migrations internationales et enjeux climatiques, les études corporelles et sensorielles, les études spatiales, les utopies et l’écocritique.

Depuis 2021, j’ai l’honneur de présider l’Association, et d’avoir rejoint le comité de rédaction des Cahiers J.M.G. Le Clézio.

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