cécile köstler

Heidelberg Allemagne

Ma première rencontre avec l’univers leclézien était il y a quatre ans. Je devais écrire un mémoire de fin d’études en littérature française mais je ne savais pas quel auteur choisir. Je me suis donc postée devant la bibliothèque de mes parents et j’ai parcouru les rayons de livres. Mon regard est tombé sur une grande rangée de livres revêtus d’une couverture blanc cassée.

Parmi tous ces titres, mystérieux et étranges j’ai finalement choisi La Quarantaine dont la structure narratologique, le microcosme de l’île Plate et le recours à la poésie de Rimbaud me fascinaient et m’entraînaient à me plonger encore plus dans le monde de Le Clézio pour pouvoir mieux le déchiffrer. J’ai rendu mon mémoire de fin d’études un peu avant la remise du Prix Nobel à l’auteur – quelle coïncidence fortuite ! Et pour moi LE signal de continuer sur cette voie-là et d’entamer une thèse sur cet auteur prolifique.

Ce qui m’a toujours le plus frappé chez Le Clézio est la dichotomie de la présence et de la disparition de lieux, de personnages, d’objets, du temps. L’homme est déchiré entre son passé et son avenir, entre l’enfance et l’âge adulte, entre le « je » et « l’autre », entre l’ici et le là-bas, entre la paix et la guerre. C’est ce que j’essaie de démontrer dans ses textes mauriciens : Le Chercheur d’OrVoyage à RodriguesLa QuarantaineRévolutionsRitournelle de la faim et La saison des pluies.

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